3.3. Sauvegarde d'un système de fichiers GFS2
Il est important d'effectuer des sauvegardes régulières de votre système de fichiers GFS2 en cas d'urgence, quelle que soit la taille de votre système de fichiers. De nombreux administrateurs système se sentent en sécurité parce qu'ils sont protégés par des systèmes RAID, multipath, mirroring, snapshots et autres formes de redondance, mais il n'y a pas de sécurité suffisante.
La création d'une sauvegarde peut s'avérer problématique car le processus de sauvegarde d'un nœud ou d'un ensemble de nœuds implique généralement la lecture séquentielle de l'ensemble du système de fichiers. Si cette opération est effectuée à partir d'un seul nœud, celui-ci conservera toutes les informations en mémoire cache jusqu'à ce que les autres nœuds de la grappe commencent à demander des verrous. L'exécution de ce type de programme de sauvegarde pendant que la grappe fonctionne aura un impact négatif sur les performances.
L'abandon des caches une fois la sauvegarde terminée réduit le temps nécessaire aux autres nœuds pour reprendre possession de leurs verrous/caches de cluster. Cette solution n'est toutefois pas idéale, car les autres nœuds auront cessé de mettre en cache les données qu'ils mettaient en cache avant le début du processus de sauvegarde. Vous pouvez supprimer les caches à l'aide de la commande suivante une fois la sauvegarde terminée :
echo -n 3 > /proc/sys/vm/drop_caches
Il est plus rapide que chaque nœud de la grappe sauvegarde ses propres fichiers afin que la tâche soit répartie entre les nœuds. Vous pouvez y parvenir avec un script qui utilise la commande rsync
sur des répertoires spécifiques à chaque nœud.
Red Hat recommande d'effectuer une sauvegarde GFS2 en créant un instantané matériel sur le SAN, en présentant l'instantané à un autre système et en le sauvegardant à cet endroit. Le système de sauvegarde doit monter l'instantané avec -o lockproto=lock_nolock
puisqu'il ne sera pas dans un cluster.