Cette annexe ne s'applique pas forcément aux architectures qui ne sont pas basées sur x86. Toutefois, les concepts généraux mentionnés ici sont probablement applicables.
A.1. Concepts de base concernant le disque dur
Les disques durs ont une fonction très simple — ils permettent de conserver des données et de les récupérer de façon fiable à la demande.
Concernant les questions telles que le partitionnement de disque, il est important d'en savoir un peu sur le matériel utilisé. Malheureusement, on a vite fait de s'enliser dans les détails. C'est pourquoi nous avons opté pour un schéma simplifié de disque dur, qui devrait vous aider à comprendre ce qui se passe réellement lorsqu'un disque est partitionné. La
Figure A.1, « Disque dur non utilisé » illustre un disque dur qui n'a pas encore été utilisé.
Comme vous pouvez le constater, il n'y a pas grand chose à voir. Mais étant donné que nous parlons ici de disques durs à un niveau élémentaire, ce schéma est tout à fait approprié. Imaginons que nous voulions stocker des données sur ce disque. Dans l'état actuel du disque dur, l'opération ne pourrait pas réussir. Avant de pouvoir stocker des données, il faut d'abord effectuer certaines tâches.
A.1.1. Ce qui compte n'est pas tant ce que vous écrivez que la manière dont vous l'écrivez
Les utilisateurs expérimentés l'auront probablement compris dès la première fois. Nous devons formater le disque. Le formatage (aussi connu sous le nom de « création d'un système de fichiers ») écrit des informations sur le disque, créant un ordre à partir de l'espace vide sur un disque non-formaté.
Un faible pourcentage de l'espace disponible du disque est utilisé pour stocker des données concernant le système de fichiers et peut être considéré comme espace supplémentaire.
Un système de fichiers sépare l'espace restant en petits segments de taille consistante. sur Linux, ces segments sont connus en tant que blocs.
Étant donné que les systèmes de fichiers permettent l'existence de répertoires ainsi que de fichiers, ce type de compromis est généralement considéré comme un prix modique à payer.
Il faut également noter qu'il n'y a pas de système de fichiers unique, universel. Comme l'illustre la
Figure A.3, « Disque dur avec un système de fichiers différent », un disque dur peut contenir un système de fichiers parmi de nombreux autres. Comme vous pouvez l'imaginer, les différents systèmes de fichiers ont tendance à être incompatibles ; cela signifie qu'un système d'exploitation prenant en charge un système de fichiers (ou une poignée de types de systèmes de fichiers apparentés) ne pourra peut-être pas en prendre en charge un autre. Cette affirmation n'est cependant pas une règle absolue. Par exemple,Red Hat Enterprise Linux prend en charge un vaste éventail de systèmes de fichiers (dont beaucoup sont couramment utilisés par d'autres systèmes d'exploitation), ce qui facilite l'échange de données.
Naturellement, l'écriture d'un système de fichiers sur le disque n'est que le début. Ce processus a pour objectif de stocker et de récupérer des données. Voyons quel est l'aspect du disque après écriture de certains fichiers.
Comme l'illustre la
Figure A.4, « Disque dur sur lequel figurent des données », certains des blocs précédemment vides contiennent à présent des données. Il est cependant impossible de déterminer le nombre de fichiers se trouvant sur cette unité ; il peut y en avoir qu'un seul ou plusieurs, étant donné que tous les fichiers utilisent au moins un bloc et que certains fichiers utilisent plusieurs blocs. Un autre point important est que les blocs utilisés n'ont pas la forme d'une zone continue ; les blocs utilisés et inutilisés peuvent être intercalés. C'est ce qu'on appelle la
fragmentation. Celle-ci peut jouer un rôle en cas de tentative de redimension d'une partition existante.
Comme toutes les technologies en rapport avec l'informatique, les disques durs évoluent en permanence. Cela se traduit notamment par une augmentation de leur taille, non de leur taille physique, mais de leur capacité de stockage d'informations. C'est précisément ce gain de capacité qui a induit une évolution fondamentale dans le mode d'utilisation des disques durs.
A.1.2. Partitions : transformation d'un disque dur en plusieurs disques
Face à l'augmentation des capacités des disques durs, certaines personnes ont commencé à se demander si le fait de disposer de tout cet espace d'un seul tenant était une bonne idée. Ce point de vue était le fruit de plusieurs considérations tant philosophiques que techniques. Du point de vue philosophique, il apparaissait qu'au-delà d'une certaine taille, l'espace supplémentaire offert par un disque de plus grande capacité était également source de confusion. Sur le plan technique, certains systèmes de fichiers n'étaient pas conçus pour prendre en charge des disques d'une telle capacité ; ou alors, s'ils pouvaient le faire, la surcharge imposée par le système de fichiers pour assurer le suivi des fichiers devenait excessive.
La solution à ce problème consistait à diviser les disques en partitions. Chaque partition est accessible comme s'il s'agissait d'un disque distinct. Ceci est possible grâce à l'ajout d'une table des partitions.
Même si les schémas de ce chapitre montrent la table des partitions comme étant distincte du disque dur réel, ce n'est pas rigoureusement exact. En réalité, elle est stockée au tout début du disque, avant tout système de fichiers et ou toute donnée de l'utilisateur. C'est par souci de clarté que nous l'avons séparée du reste de l'unité sur les schémas.
Comme l'indique la
Figure A.5, « Disque dur avec table des partitions », la table des partitions est divisée en quatre sections ou quatre partitions
primaires. Une partition primaire est une partition sur un disque dur qui ne peut contenir qu'un seul lecteur logique (ou section). Chaque section peut accueillir les informations nécessaires pour la définition d'une simple partition, ce qui signifie que la table des partitions ne peut pas définir plus de quatre partitions.
Chaque table des partitions contient un ensemble d'informations portant sur les caractéristiques importantes de la partition telles que :
Examinons ces caractéristiques de plus près. Les points du début et de la fin définissent la taille et la location de la partition sur le disque. L'indicateur "active" est utilisé par les chargeurs d'amorçage de certains systèmes d'exploitation. En d'autres termes, le système d'exploitation se trouvant dans la partition marquée comme étant "active" est démarré.
Le type de partition peut prêter à confusion. Le type est un nombre identifiant l'utilisation anticipée de la partition. Si cette déclaration vous paraît quelque peu vague, c'est parceque la signification du type de partition l'est. Certains systèmes d'exploitation utilisent le type de partition pour dénoter un type de système de fichiers en particulier, pour indiquer que la partition est associée à un système d'exploitation en particulier, pour indiquer que la partition contient un système d'exploitation démarrable, ou pour indiquer une combinaison de ces trois possibilités.
Très souvent, une seule partition occupe tout le disque, ce qui correspond principalement à la méthode utilisée avant l'existence des partitions. La table des partitions n'utilise qu'une seule entrée pointant sur le début de la partition.
Nous avons étiquetté cette partition comme étant de type « DOS ». Même si ce n'est que l'un des différents types de partitions possibles qui sont répertoriés dans la
Tableau A.1, « Types de partition », il est en accord avec la discussion qui suit.
Tableau A.1. Types de partition Type de partition | Valeur | Type de partition | Valeur |
---|
Vide | 00 | Novell Netware 386 | 65 |
DOS 12-bit FAT | 01 | PIC/IX | 75 |
XENIX root | 02 | Anciennes MINIX | 80 |
XENIX usr | 03 | Linux/MINUX | 81 |
DOS 16-bit <=32M | 04 | Swap Linux | 82 |
Étendue | 05 | Natif Linux | 83 |
DOS 16-bit >=32 | 06 | Linux étendue | 85 |
OS/2 HPFS | 07 | Amoeba | 93 |
AIX | 08 | Amoeba BBT | 94 |
AIX amorçable | 09 | BSD/386 | a5 |
Gestionnaire de démarrage OS/2 | 0a | OpenBSD | a6 |
Win95 FAT32 | 0b | NEXTSTEP | a7 |
Win95 FAT32 (LBA) | 0c | BSDI fs | b7 |
Win95 FAT16 (LBA) | 0e | Swap BSDI | b8 |
Win95 étendue (LBA) | 0f | Syrinx | c7 |
Venix 80286 | 40 | CP/M | db |
Novell | 51 | accès DOS | e1 |
PReP Boot | 41 | DOS R/O | e3 |
GNU HURD | 63 | DOS secondaire | f2 |
Novell Netware 286 | 64 | BBT | ff |
A.1.3. Partitions à l'intérieur de partitions — Présentation des partitions étendues
Naturellement, avec le temps, il est devenu évident que quatre partitions ne suffiraient pas. Étant donné l'augmentation de la capacité des unités de disque, il devenait possible de configurer quatre partitions de taille raisonnable tout en ayant encore de l'espace libre sur le disque. Il fallait trouver un moyen de créer davantage de partitions.
Saisissez la partition étendue. Comme vous l'avez peut être remarqué dans la
Tableau A.1, « Types de partition », le type de partition « Partition étendue » existe. Ce type de partition est au coeur des partitions étendues.
Lorsqu'une partition est créée et que son type est « Étendu », une table de partition étendue est créée. En soi-même, la partition étendue est similaire à un lecteur de disque — elle possède une table de partition faisant référence à une ou plusieurs partitions (maintenant appelées
partitions logiques, contrairement aux quatre
partitions primaires) entièrement contenue(s) dans la partition étendue elle-même. La
Figure A.7, « Disque dur avec partition étendue » montre un lecteur de disque avec une partition primaire et une partition étendue contenant deux partitions logiques (ainsi que de l'espace libre non-partitionné).
Comme le montre cette illustration, il existe une différence entre une partition primaire et une partition logique — il ne peut y avoir que quatre partitions primaires, mais le nombre de partitions logiques est illimité. Cependant, vu la manière utilisée pour accéder aux partitions sous Linux, il n'est pas conseillé de définir plus de 12 partitions logiques sur un seul disque dur.
Maintenant que nous avons décrit les partitions de façon générale, voyons comment utiliser ces connaissances pour installer Red Hat Enterprise Linux.
A.1.4. Libération d'espace pour Red Hat Enterprise Linux
Si vous tentez de repartitionner un disque dur, vous serez peut-être confronté à l'un des scénarios suivants :
de l'espace libre non partitionné est disponible ;
une partition non utilisée est disponible ;
de l'espace libre est disponible dans une partition utilisée
Examinons, dans l'ordre, chacun de ces scénarios.
N'oubliez pas que les illustrations suivantes, simplifiées par souci de clarté, ne reflètent pas rigoureusement le système de partitionnement que vous rencontrerez lors de la véritable installation de Red Hat Enterprise Linux.
A.1.4.1. Utilisation de l'espace libre non partitionné
A bien y regarder, un disque dur non utilisé s'inscrit également dans cette catégorie ; la seule différence réside dans le fait que tout l'espace disque ne fait pas partie d'une partition définie.
Dans tous les cas, vous pouvez simplement créer les partitions nécessaires à partir de l'espace inutilisé. Malheureusement, ce scénario, bien que très simple, est peu probable (à moins que vous n'ayez acheté un disque spécialement pour Red Hat Enterprise Linux). La plupart des systèmes d'exploitation pré-installés sont configurés de façon à utiliser tous l'espace disponible sur le disque (reportez-vous à la
Section A.1.4.3, « Utilisation de l'espace libre d'une partition active »).
Examinons maintenant une situation un peu plus courante.
A.1.4.2. Utilisation de l'espace d'une partition non utilisée
Dans ce cas, il se peut que vous n'utilisiez plus une ou plusieurs partitions. Peut-être avez-vous utilisé un autre système d'exploitation par le passé, et n'avez-vous plus jamais utilisé la (les) partition(s) dédiée(s) à ce système. La
Figure A.9, « Disque dur avec une partition inutilisée » illustre cette situation.
Si vous vous trouvez dans cette situation, vous pouvez utiliser l'espace alloué à la partition non utilisée. Vous devrez tout d'abord supprimer la partition, puis créer à sa place la ou les partition(s) Linux appropriée(s). Vous pouvez supprimer la partition non utilisée et créer manuellement des partitions lors du processus d'installation.
A.1.4.3. Utilisation de l'espace libre d'une partition active
Il s'agit de la situation la plus courante. Il s'agit aussi, malheureusement, de la plus complexe. Le principal problème est que, même si vous avez suffisamment d'espace libre, il est actuellement alloué à une partition en cours d'utilisation. Si vous avez acheté un ordinateur avec des logiciels préinstallés, le disque dur a probablement une partition très importante contenant le système d'exploitation et les données.
Outre l'ajout d'un nouveau disque dur au système, vous avez deux possibilités :
-
Repartitionnement destructif
Cela revient à supprimer la grande partition unique et à en créer plusieurs de plus petite taille. Comme vous pouvez l'imaginer, toutes les données de la partition d'origine seront supprimées. Ceci signifie que l'exécution d'une sauvegarde complète est nécessaire. Dans votre propre intérêt, effectuez deux sauvegardes, utilisez la fonction de vérification (si votre logiciel de sauvegarde en dispose), puis essayez de lire les données de votre sauvegarde avant de supprimer la partition.
Si un système d'exploitation (quel qu'il soit) est installé sur cette partition, il devra être réinstallé. Sachez que certains ordinateurs vendus avec un système d'exploitation préinstallé ne fournissent pas toujours le CD-ROM nécessaire à la réinstallation du système original. Il est donc fortement conseillé de vérifier si tel est votre cas avant de supprimer la partition originale et l'installation du système d'exploitation original.
- Repartitionnement non Destructif
Vous exécutez ici un programme qui accomplit apparemment l'impossible : il rétrécit une grande partition sans perdre les fichiers qui y sont stockés. De nombreuses personnes ont jugé cette méthode à la fois fiable et sûre. Quel logiciel utiliser pour réaliser cet exploit ? Il existe sur le marché plusieurs logiciels de gestion de disques ; vous devrez effectuer des recherches afin de trouver celui correspondant le mieux à votre situation.
Même si le processus de repartitionnement non destructeur est assez simple, il comporte cependant plusieurs étapes :
Compression et sauvegarde des données existantes
Redimensionnement de la partition existante
Créer nouvelle(s) partition(s)
Examinons maintenant chacune de ces étapes plus en détail.
A.1.4.3.1. Compression des données existantes
Comme la
Figure A.11, « Disque dur en cours de compression » le montre, la première étape consiste en compresser les données dans votre partition existante. La raison pour ce faire est de réarranger les données de manière à maximiser l'espace libre disponible à la « fin » de la partition.
Cette étape est essentielle ; sans elle, il est possible que l'emplacement occupé par les données empêche le redimensionnement de la partition à la taille désirée. En outre, il est impossible de déplacer certaines données. Dans cette hypothèse (et ceci limite la taille des nouvelles partitions), vous risquez de devoir repartitionner votre disque de façon destructive.
A.1.4.3.2. Redimensionnement de la partition existante
La
Figure A.12, « Disque dur avec partition redimensionnée » montre le processus de redimensionnement réel. Si le résultat final de l'opération de redimensionnement varie en fonction du logiciel utilisé, le plus souvent, l'espace disque libéré est utilisé pour créer une partition non formatée du même type que la partition d'origine.
Il est important de comprendre ce que le logiciel de redimensionnement utilisé libère de l'espace libéré de manière à pouvoir prendre les mesures appropriées. Dans le cas que nous avons illustré, il serait préférable de supprimer simplement la nouvelle partition DOS et de créer la ou les partition(s) Linux appropriée(s).
A.1.4.3.3. Créer nouvelle(s) partition(s)
Comme l'impliquait l'étape précédente, il peut être ou non nécessaire de créer de nouvelles partitions. Toutefois, à moins que votre logiciel de redimensionnement ne tienne compte de Linux, vous devrez probablement supprimer la partition créée durant le processus de redimensionnement. La
Figure A.13, « Disque dur avec configuration de partition finale » illustre cette procédure.
Les informations suivantes sont spécifiques aux ordinateurs utilisant un processeur x86.
Pour plus de commodité pour nos clients, nous fournissons l'utilitaire parted
Ce programme, disponible de manière libre, permet de redimensionner les partitions.
Si vous décidez de repartionner votre disque dur avec parted
, il est important d'une part, que vous disposiez de bonnes connaissances quant au stockage disque et d'autre part, que vous effectuiez une sauvegarde des données présentes sur votre ordinateur. Vous devriez faire deux copies de sauvegarde de toutes les données importantes figurant sur votre ordinateur. Stockez ces copies sur des supports amovibles (tels qu'une bande ou une disquette) et assurez-vous que les données sauvegardées sont accessibles avant de poursuivre.
Si vous décidez d'utiliser parted
, sachez qu'après son exécution, vous disposerez de deux partitions : celle que vous aurez redimensionnée et celle créée par parted
à partir de l'espace libéré. Si vous avez l'intention d'utiliser cet espace pour installer Red Hat Enterprise Linux, supprimez la partition nouvellement créée, soit à l'aide de l'utilitaire de partitonnement existant sous votre système d'exploitation actuel, soit lors de la configuration des partitions pendant l'installation.
A.1.5. Système de dénomination des partitions
Linux se réfère aux partitions de disque à l'aide d'une combinaison de lettres et chiffres pouvant prêter à confusion, tout particulièrement si vous êtes habitué à la dénomination de disques durs et de partitions de type « Disque C ». Dans l'univers de DOS/Windows, les partitions sont nommées selon la méthode suivante :
Chaque type de partition est vérifié afin de déterminer s'il peut être lu par DOS/Windows.
Si le type de partition est compatible, il lui est assigné une « lettre de disque ». Le nom du disque commence par la lettre « C », puis passe à la lettre suivante en fonction du nombre de partitions à étiqueter.
Cette lettre peut être utilisée pour désigner cette partition de même que le système de fichiers figurant dans cette partition.
Red Hat Enterprise Linux utilise un système de dénomination plus flexible et fournissant plus d'informations que l'approche adoptée par d'autres systèmes d'exploitation. Le système de dénomination est basé sur les fichiers, avec des noms de fichier sous le format /dev/xxyN
.
Voici comment déchiffrer le système de dénomination de partition :
/dev/
Ceci correspond au nom du répertoire dans lequel se trouvent tous les fichiers de périphériques. Étant donné que les partitions se trouvent sur des disques durs et que ceux-ci sont des périphériques, les fichiers représentant toutes les partitions possibles se situent dans /dev/
.
xx
Les deux premières lettres du nom de la partition indiquent le type de périphérique sur lequel se trouve la partition. Il s'agira généralement de hd
(pour les disques IDE) ou de sd
(pour les disques SCSI).
y
Cette lettre indique le périphérique sur lequel se trouve la partition. Par exemple, /dev/hda
(premier disque dur IDE) ou /dev/sdb
(second disque SCSI).
N
Le nombre final désigne la partition. Les quatre premières partitions (primaires ou étendues) sont numérotées de 1
à 4
. La numérotation des partitions logiques commence à 5
. Par exemple, /dev/hda3
désigne la troisième partition primaire ou étendue du premier disque dur IDE ; /dev/sdb6
désigne la seconde partition logique du second disque dur SCSI.
Aucune partie de cette règle de dénomination n'est basée sur le type de partition ; à la différence de DOS/Windows, toutes les partitions peuvent être identifiées sous Red Hat Enterprise Linux. Ceci ne signifie évidemment pas que Red Hat Enterprise Linux peut accéder aux données de chaque type de partition même si, dans bien des cas, il est possible d'accéder aux données figurant sur une partition dédiée à un autre système d'exploitation.
Gardez ces informations à l'esprit ; elles vous aideront à comprendre le processus de configuration des partitions requises par Red Hat Enterprise Linux.
A.1.6. Partitions de disque et autres systèmes d'exploitation
Dans le cas où vos partitions Red Hat Enterprise Linux partagent un disque avec d'autres partitions utilisées par d'autres systèmes d'exploitation, vous ne devriez rencontrer aucun problème. Néanmoins, la coexistence de Linux avec certains autres systèmes d'exploitation demande une attention toute
A.1.7. Partitions de disque et points de montage
L'un des domaines prêtant les nouveaux utilisateurs de Linux à confusion est la manière dont les partitions sont utilisées et leur accession par le système d'exploitation Linux. Sous DOS/Windows, celle-ci est relativement simple : chaque partition reçoit une « lettre » comme nom de disque. Vous pouvez ensuite utiliser la lettre de disque correcte pour vous référer aux fichiers et répertoires sur la partition correspondante.
La façon dont Linux gère les partitions, et donc les disques en général, est complètement différente. La différence principale réside dans le fait que chaque partition est utilisée afin de former une partie du stockage nécessaire à la prise en charge d'un ensemble unique de fichiers et de répertoires. Pour ce faire, vous associez une partition à un répertoire dans le cadre d'un processus appelé montage. Le montage d'une partition rend son contenu disponible à partir d'un répertoire spécifié (appelé point de montage).
Par exemple, si une partition /dev/hda5
est montée sur /usr/
, cela signifie que tous les fichiers et répertoires sous /usr/
se trouvent physiquement sur /dev/hda5
. Ainsi, le fichier /usr/share/doc/FAQ/txt/Linux-FAQ
serait stocké sur /dev/hda5
, alors que le fichier /etc/gdm/custom.conf
, lui, ne le serait pas.
Si nous poursuivons avec notre exemple, il est également possible qu'un ou plusieurs répertoires sous /usr/
soient des points de montage pour d'autres partitions. Par exemple, une partition (disons /dev/hda7
) pourrait être montée sur /usr/local/
, ce qui signifie que /usr/local/man/whatis
se trouverait alors sur /dev/hda7
plutôt que sur /dev/hda5
.
A.1.8. Combien de partitions ?
À ce moment du processus de préparation de l'installation de Red Hat Enterprise Linux, vous devrez prendre en considération le nombre et la taille des partitions que votre nouveau système d'exploitation va utiliser. La question de savoir « combien de partitions » continue de faire rage au sein de la communauté Linux et, sans voir de réponse se profiler à l'horizon, il nous paraît probable qu'il existe autant de structures de partitions que de personnes participant à ce débat.
Cela dit, nous vous conseillons, à moins que vous n'ayez de bonnes raisons de procéder autrement, de créer les partitions suivantes : swap
, /boot/
et /
(racine).